ART Rock Samedi 07 Juin 2025.
2nde journée de Art Rock, le temps est de la partie et c’est important. Démarrage progressif avec Juniore à 19h30, après avoir snobé Aliocha Schneider qui entamait le tour de chant de ce second épisode, édition 2025. Mes guiboles ne sont encore qu’à mi parcours et sifflent déjà l’envie de la pause rafraichissement, c’est dire!
Juniore, c’est une virée diurne entre yé-yé noir et surf psyché. Porté par la voix vaporeuse d’Anna Jean, le trio parisien déroule une pop rétro-futuriste, élégante et grinçante. Ça sent le film noir, les riffs vintage et les amours mélancoliques. Un univers à la fois classe, visuel et terriblement actuel. Juniore est composé d’Anna Jean (chant, guitare, claviers), Swanny Elzingre (batterie) et Samy Osta (multi-instrumentiste et production), l’homme au chapeau. Soirée déguisement?

Oui, si comme moi , vous ne connaissiez pas le spectacle que Philippe Katerine nous offre à suivre. Un show totalement déjanté sur la grande scène du festival Art Rock. Fidèle à son esprit fantasque et inclassable, l’artiste a fait une entrée remarquée déguisé en Reine d’Angleterre gonflable, avant de finir pratiquement nu sur scène, vêtu d’un simple string.
Le public, hilare et conquis, a assisté à une succession de tableaux absurdes et poétiques, avec des festivaliers grimés en bananes invités à monter sur scène. Katerine, en toge façon Dionysos, a interprété ses titres cultes avec humour et tendresse, notamment « Luxor J’adore » et une chanson sur sa chienne « Zouzou ». Un moment inoubliable, aussi loufoque que jubilatoire, où Katerine a régné en maître de la provocation douce et de la fantaisie tendre. Vulgaire ?
NON ! Absurde et contemplatif, une liberté de ton d’un grand enfant.

Avant qu’on nous laisse manger notre banane, nous avions eu le plaisir d’une autre injonction : Ne Rangez Pas Les Jardins . Sous ce nom de groupe atypique se cache un projet musical né à Loc-Envel, le plus petit village des Côtes d’Armor, porté par Léa Digois. Le trio mêle poésie contemporaine et musique en constante évolution, alliant douceur et complexité. Sur scène, avec Louis Hamon (guitare) et Franck Richard (batterie), Léa enchante par sa voix magnétique et ses mélodies à la fois simples et imprévisibles. Un concert envoûtant , laissant percevoir la qualité de l’album à venir. A écouter dès que possible.

23h 15 La Femme, c’est le son qui déboîte : surf rock, cold wave et vibes 60’s remixées à la sauce 2025 du côté du Festival Art Rock ce samedi 07 Juin. Entre riffs vintage et synthés hypnotiques, leurs tubes te transportent direct sur une plage électrique, sous une nuit pleine de mystère.
En 2025, La Femme réunit Sacha Got (guitare, thérémine), Marlon Magnée (claviers), Sam Lefèvre (basse), Noé Delmas (batterie), ainsi que les voix féminines de Fanny Luzignant, Ysé Grospiron et Michelle Blades au chant. Ce trio vocal féminin accompagne les deux membres fondateurs sur scène, apportant une dimension supplémentaire au groupe. Ce soir, Ils revisitent leurs premiers titres, devenus classiques entendues. Une prestation enjouée et toujours d’actualité 8 ans après leur précédent passage.

Un petit tour pour découvrir ELOI, joliment bottée pour quelques titres de son dernier album Blast (2025) . La jeune femme encouragée par un public très motivé confirme son univers hybride et son ascension sur la scène électro française, mélangeant synthpop, electro-punk et techno .

Un petit tour et puis s’en va du côté du Forum, étudier les éruptions de sons et soigner son album photo. Tout d’abord avec Baby Volcano, alias Lorena Stadelmann, artiste suisso-guatémaltèque au charisme brûlant. Sur scène, elle enchaîne les sons : électro, trap, reggaeton – le tout avec une énergie brute. Ses textes frappent fort, son flow est engagé, et son look de guerrière en dit long. Elle dégage une force primale. Impossible de rester indifférent. magnifique du début à la fin.

Suffisant? Non car en ce Samedi soir, ou plutôt Dimanche matin, je savais qu’il ne fallait pas que je rate le groupe SEXTILE. J’ai bien fait ! Clôture parfaite d’une journée aux différents styles. Il fallait donc attendre 2h du matin pour rencontrer Brady Keehn (chant, guitare, électronique) et Melissa Scaduto (batterie, synthé, électronique, guitare). Le groupe de Los Angeles marie courants post-punk, synth-punk et rock électronique pour donner naissance à un son rageur et dansant. Leur musique fusionne la noirceur du punk avec l’urgence de la techno et l’electronic body music. Un son instantanément captivant qui colle au corps. Une présence solaire qui accélère les tempos et déclenche des éruptions de foule et les crépitements des appareils photos. Oh que j’étais bien du coté photographe, captivé par le feu dans les cheveux de Melissa.
Le réchauffement climatique a vraiment commencé et pour une fois c’est une bonne nouvelle.
