La Route du Rock # 32ème édition. Billet d’humeur !

Ce sentiment partagé à 21000.

21000 ça pourrait être, la vitesse inter-galactique à laquelle le vaisseau AIR voyage dans l’espace-temps et visite la galaxie électronique en smoking blanc. Un portrait musical de l’album Moon Safari encadré dans une luxueuse boîte blanche, aussi belle que celle que tu reçois en achetant ton premier IPhone ! Tu l’ouvres, ça brille et tu n’oses déjà pas décoller le film plastique de protection.
Là, c’est la même chose. Tu te sens privilégié, presque seul ( ou avec 7000 ami es !). Loin de la mondovision des JO, L’écrin est pour toi. C’est le cadeau de la direction du festival Malouin et c’est bien plus attachant qu’un IPhone. Un cliché instantané de ce que la French Touch faisait de mieux à la fin du siècle dernier. Hier, pour la soirée de clôture de cette 32 ème édition de la Route du Rock, Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin ont joué, dans l’ordre, leur premier album « Moon Safari », qui a fêté ses 25 ans en 2023.
Pour tous les nostalgiques de 1998, le beau jeu à la française à repris du service pour au moins un été. Et 1, et 2 et 3 titres connus et bien plus encore! Mais la question portée par le tube « Sexy Boy » demeure sans réponse : « Ou sont tes héros au corps d’athlète? ». « Apollon 2000, zéro défauts, vingt-et-un ans c’est l’homme idéal, le charme au masculin ». Et si la nostalgie de notre « jeunesse » faisait partie de l’expérience Rock voulue par la Route? Mieux qu’une grande roue ou qu’un tobogan gonflable, un voyage dans le temps, retour au millénaire dernier quand j’avais encore presque 21 ans (+10!).

21 000 ça pourrait être, en numérologie, le chiffre associé à l’optimisme, la créativité et l’expression. Et c’est un bon résumé de ce que m’apporte le Festival de la Route du Rock chaque année. De l’optimisme, dans l’idée de réunir en un fort (intérieur) des passionnés de musique ou de simples curieux, attirés par cette programmation « Indé », subtile, puissante et créatrice d’émotions. 7 concerts par jour, c’est un joli moyen d’expression pour ces artistes toujours ravis de venir jouer à La Route du Rock. Il parait que certains, rognent même sur leur cachet pour inscrire leur nom sur la belle affiche du fameux festival.

21000 c’est aussi le nombre de pas, que j’ai du faire sur les 3 jours de festival, pour assister à un maximum de concerts et me placer pour tenter de prendre un cliché. Je ne compte pas le sur-place de la soirée d’ouverture à la salle de la Nouvelle vague, ni les surpoids de boues collées à mes chaussures en ce vendredi pluvieux ( 21 mm de pluie au lieu des 4 annoncés, si ça ce n’est pas de la créativité divine !).

21000 mots, ne seront pas trouvés pour ce billet. La lecture des jolis livres de la maison d’édition « le mot et le reste » présent chaque année sur le site, prendra le pas sur l’écriture. C’est cela aussi l’esprit « Route du Rock », un rendez vous avec la musique sous des habits variés, essentiellement scénique mais aussi graphiste ou écrite. Un rendez vous numérique pour les photographes d’aujourd’hui ou d’hier pour ceux qui voyagent en argentique.

21 øøø c’est le nombre de personnes approximativement, avec qui j’ai parlé musique, radio, chroniques, dessins, photos, hamburgers, bières et météo. Je ne compte pas les bénévoles, à qui je dis « Bravo », ni le service de sécurité à qui je dis « je peux….merci ». Spéciale dédicace à un érudit venu de Paris, qui avait besoin de retrouver le plus beau festival au monde, et une bonne bolée d’iode et de Kebab breton (kouign amann).

21 øøø Concerts ? C’est bien devant une scène, que j’ai vécu l’essentiel de mes émotions pendant ces 4 jours. C’est avec plaisir que j’égrène ci après la liste de mes favoris.

Inter sidérale : AIR , 21000 fois mieux qu’un Ipad air. La classe galactique en smoking blanc.

Nostalgie : Slowdive, médaille d’or du Shoegaze mélancolique avec ses guitares saturées, sa basse puissante et ses chants aériens. un « Show So Shoegaze » ou j’ai pu crier « Rachel je t’aime » avant que celle ci ne s’éclipse sur son dernier morceau « Golden hair ». un effet papillon?

Punk : Protomartyr Joe Casey et sa bande de Détroit , éructe des paroles qui font mouche et capte l’attention d’un public fasciné par l’attitude ordinaire d’un homme buvant une bière, la rage au ventre.

Rock : The Kills pour rugir de plaisir . La belle et la bête (de guitare) devaient éteindre le jour. Alison Mosshart et Jamie Hince ont embrasé les cieux et mis le feu à ce qui restait de notre innocence musicale. La classe!

La classe, à la française : Mr DAHO a chassé les nuages et fait briller les étoiles à Saint-Malo. J’ai reconnu tous les morceaux ! 40 ans de fréquentation discrète sans que je m’en rende compte! Respect.

Emotion : La plus belle du week end.  c’est l’anglaise Kae Tempest qui me l’a donnée. L’amour chanté ou plutôt spoké à fait mouche dans mon petit coeur. Je n’étais pas le seul, la larme à l’œil, j’ai lâché prise et arrêté de jouer « les forts » de Saint Père. Merci aux artistes de révéler ce qui a de plus beau en nous, la main sur le coeur.

Beauté plastique : Bar Italia. La pluie sur la capuche de Nina Cristante à joué à cache cache avec sa chevelure, dévoilée sur une fin de set tourbillonnante. Sam Fenton son bras gauche a chanté sous son bandana, refroidi probablement par les trombes d’eau qui tombaient à ce moment là.

Beauté lyrique : Blonde Redhead : le beau cadeau offert par les programmateurs de la Route du Rock (Encore !) . Démarré tranquillement ( sous la pluie) le concert des 3 américains se termine magnifiquement avec des titres relevés et hors saisons « Spring and by Summer Fall » et « bipolar ». Trop envie de les réécouter.

Belles Surprises . et c’en est pas une ! ENOLA , la fraicheur et le punch venue d’Australie.
Chalk , l’énergie confirmée des Irlandais.
FAT DOG, la vraie bonne surprise du Week end, avec ce petit grain de folie et d’originalité qui me rappelle les Viagra Boys et qui tient la route (du Rock). Vivant et Slameur.

Lévitant : les américains de Meat Bodies et leur rock psychédélique méritaient largement de conclure ( ou presque) ces 3 jours de festival . Ils n’ont pas fait peur à la chenille, qui comme il se doit désormais, à lié pour quelques minutes des inconnus à d’autres inconnus heureux de « danser » après tant d’écoute.

Déception : Il n’y en a pas, ou alors très peu ( j’avais prévu le poncho !).

Les feux sont au verts, 21 000 est en réalité, le nombre d’entrées payantes de cette édition. , 2 500 de plus que l’an dernier et 8 000 de plus qu’en 2022. L’effet météo probablement?
Mais NON Evelyne ! l’effet très bonne programmation tout simplement.


Gardez cette ligne de conduite Messieurs de la Direction et mon été 2025 s’annonce déjà sous de beau hospice.
Merci à vous Ludovic Renoult – Président de Rock Tympans, François Floret – Directeur et co-programmateur de La Route du Rock et Pierre Templé – Co-programmateur, Jean-Adrien Morandeau -relation presse-média et 210 ( au moins !) bénévoles.

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