Baxter Dury Les Vieilles Charrues 14 Juillet 2024
Quel peut être le point commun entre l’anglais Baxter Dury et le français Eddy de Pretto ?
La coupe de cheveux ? NON.
Le répertoire musicale ? NON, quoi que je distingue derrière ce style phrasé chanté un goût commun pour la belle écriture et le maniement des mots.
Une élégance vestimentaire partagée? Oui, ça se pourrait. Le foulard du dandy anglais concurrençant la veste de mode portée par le parisien. Le Marcel est aussi une relique commune, mais on s’arrêtera là et je ne crois pas avoir déjà vu l’anglais porter la socquette blanche !
Vous donnez votre langue au chat ? En fait le seul point commun de ces deux artistes ( à ma connaissance), est le passage aux VIEILLES CHARRUES 32ème édition, le même jour, à la même heure.
C’est donc, en ce jour de fête nationale, à 20h30 que je ne verrais pas Eddy sur la scène Kerouac, la faute à Baxter que j’admire, pour la 3ème fois, sur la plus petite scène Grall. Il y en a un qui fait plus de Stream que l’autre et forcément, à l’échelle d’un festival, il y en a un qui attire plus de public (jeune), que l’autre. Pas besoin de préciser de qui je parle, vous l’aurez compris.
C’est donc, devant une foule disperse, que tel un lion enragé, Baxter entre en scène avec le titre « So Much Money » première piste de son dernier album I Thought I Was Better Than You. C’est parti pour la psychanalyse individuelle puis collective d’une prestation parfaite , mais déjà vue en Octobre dernier dans la salle de concert Le MeM à Rennes. Je vous éviterai donc la redite puisque ce concert fut le même et me contenterai de souligner la présence toujours aussi élégante de la française Fabienne Débarre du groupe We Were Evergreen qui l’accompagne au chant et assure la partie clavier. Tout au long du set, elle gardera un œil sur Baxter et semblera parfois surprise, souvent admirative et toujours en retrait. Baxter a toujours su s’entourer de femmes de talent, une nouvelle fois, le contrechant féminin à la voix rugueuse et incisive de l’Anglais, fera merveille. Lewis Wharton officiera à la basse et « excuse me » je tairai le nom de ce batteur que je ne reconnais pas.
L’artiste au regard cabot a ce soir encore du mordant. Il serre déjà les dents, cherche son public du regard et attaque dès les premières minutes du show sa fameuse gymnastique de santé, son art martial qui le fait se déhancher et adopter des postures samouraï.
La sauce (samouraï) va t’elle prendre?
OUI, une nouvelle fois et c’est la magie des VIEILLES CHARRUES.
Celle qui fait se partager dans un espace temps commun, en deux endroits distants de 200 m, un public bigarré qui au même moment vit des émotions fortes, nourries par deux artistes qui donnent tout sur scène dans des registres complètement différents.
La magie des VIEILLES CHARRUES c’est aussi que ces deux publics finiront peut être par se croiser , les uns remontant keramphuil à la recherche du Kebab perdu, les autres descendant la prairie pour se positionner scène Glenmor pour ne rien rater des Kings of Leon.
La magie des VIEILLES CHARRUES c’est que nous étions MAGIQUES ( c’est pas moi qui le dit, c’est l’association ), que nous étions près de 250 000 spectateurs sur ces quatres jours et que le festival nous donne déjà rendez vous l’année prochaine : les 17, 18, 19 et 20 juillet 2025.
Alors à quoi bon écrire sur le concert de Baxter, si ce n’est de dire que l’heure en compagnie de Mr. Maserati est passée très vite. Qu’il a tombé la veste, mouillé la chemise, détaché le foulard, l’a transformé en bandeau, porté le masque et finalement fait tomber son masque pour nous dire haut et fort : Je vous aime « I love You ».
Nous aussi et c’est bien là l’essentiel.
