Dimanche 24 Août JOUR 4 DU V&B Fest #5

par Ivan D

ll nous aura fallu 24 heures pour redescendre sur terre, après avoir vécu un moment hallucinant en montant sur la scène Château du V and B Fest (accompagné d’une dizaine d’autres photographes/reporters), à la demande du chanteur Cali, dès l’ouverture de la dernière journée.

Le Catalan, au sweat à capuche aussi étrange qu’amusant, a voulu partager sa joie de jouer devant près de 30 000 personnes, sur qui il a plongé à peine la troisième chanson passée. Les agents de sécurités, stars des réseaux sociaux pendant le festival, étaient eux-mêmes subjugués.

Un moment magique, dans une journée au programme éclectique, désir des organisateurs, qui étaient assez fiers de tirer le bilan de cette 5e édition. « Au vu du contexte global de l’année, sur la culture et les festivals en particulier, sortir 135 000 entrées payantes, c’est satisfaisant (même si le festival n’a pas affiché complet tous les soirs) souligne Damien Jahier, directeur et programmateur du festival. Quatre jours, c’était une première, on a eu un temps magnifique, en plus de ça, donc on est vraiment content ! »

Un apéro réussi dans le Boulevard

Avec un temps à crever de chaud, Julien Doré a lancé l’apéro de vive voix, avec l’envie de faire danser son public jusqu’au Boulevard. Une des nouveautés de cette 5e édition, qui a connu un énorme succès, comme l’explique Pierre Cousin, responsable des partenariats pour le festival : 

« L’idée du Boulevard a émergé l’an dernier. En fin de soirée, c’était devenu un lieu de squatt. Donc on voulait donner une autre image, où l’on pouvait se balader tranquillement (comme son nom l’indique), en testant des produits locaux (bières, cocktails, fromages, saucissons…), et il s’est enclenché. On s’est beaucoup creusé les méninges pour ouvrir les frontières de la Mayenne, en allant chercher de nouveaux partenaires ailleurs, grâce à la notoriété de l’événement, donc c’est une vraie satisfaction pour nous. »

Une notoriété qui a permis de faire venir des artistes internationaux, peu présents en France durant l’été, comme Fontaines DC (3 dates en France) et Aurora (sur la scène Mediator), mais aussi la star française du moment : GIMS.

Tel l’annonceur de Roland-Garros présentant l’arrivée de Rafael Nadal et énumérant ses 14 victoires (2005, 2006, 2007, 2008…), le chanteur — toujours insaisissable sans ses lunettes — a revisité l’ensemble de sa discographie, de 2010 à 2025, passant du Maître Gims « dépressif » au GIMS « dansant et méchant ».

Un show réussi, où le public a pu trancher entre nostalgie et modernité, mais où, malheureusement, le son n’a pas toujours été au rendez-vous. Ce qui n’a pas empêché certains bénévoles (sur les 2 800 présents pendant tout le festival, soit 400 de plus que l’an dernier) de monter sur les camions de la régie, pour apercevoir le chanteur d’origine congolaise.

Tout roule dans le wagon du Terminal

Pendant ce temps-là, la Montréalaise TDJ, qui marie ballades à la guitare et production électronique avec une finesse déconcertante, faisait bouger la scène Terminal : autre nouveauté cette année. Même si les bouchons d’oreilles étaient fortement conseillés pour ce type de musique, l’attrait de celle-ci s’est fait surtout par le bouche-à-oreille.

« Auparavant, tout était regroupé sur la scène Craft. Donc l’idée était de séparer les grands thèmes, en dédiant la scène Terminal à l’électro et à la techno, rembobine Damien Jahier. L’idée est de pousser l’éclectisme, ce que défend le festival depuis sa création. Ça a été, là aussi, une réussite (sur la scénographie notamment, créée à partir d’anciens wagons de train), même si on n’a pas réussi à faire le projet initial. À cause du budget, on l’a un peu mis de côté, avec une version allégée (qui fonctionne très bien). Mais on a beaucoup de projets pour l’améliorer. »

La scénographie des autres scènes sera également à développer à l’avenir, pour pousser l’expérience encore plus loin, même si les performances de fin des DJ Fischer et Perceval étaient très bonnes. « On rêve de plein de bonnes choses, mais on doit prendre notre temps, tempère le directeur du festival. La priorité, c’est de s’installer techniquement, que tout roule. »

En attendant, ce sont les voitures des nombreux festivaliers qui ont roulé, quittant le parking en toute sécurité, lundi matin… avec déjà l’envie d’y retourner.

Photos Officielles du festival. ( Lasalle Mathieu- Le Flem Gwendal-Jégu Josic, Jerémie Guymard, FOCzine)

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