Un Tram Haus nommé désir – Binic Blues Festival Juillet 2024

Soyons honnête. Rendons à César, ce qui appartient à César. Le Binic Blues Festival m’a fait connaître Tramhaus et Tramhaus m’a fait adorer le Binic Blues Festival.

Tout avait commencé il y a 2 ans , à la pointe de la Rognouse , quand le festival, réduit à sa formule jauge Covid, nous présentait, à l’heure du goûter, en ouverture de l’édition 2022, ce petit groupe inconnu venu de Hollande. Nous étions à peine une centaine entre ciel et mer à découvrir Lukas Jansen, sa moustache et sa coupe mulet. Dévoué ( pour la 1ère fois ) au service bénévoles de boissons désaltérantes au bar de la pointe, je n’avais pu m’échapper que pour quelques titres. Déjà, le son de ce groupe et la présence de son leader arpentant la scène et rebondissant en harmonie avec la basse et les percussions, m’avaient fait frissonner les oreilles et lever les yeux au ciel. Un miracle? Oh Super Cathédrale ! Oh la Nef D Fous fait déjà briller les étoiles. Mais quel est ce petit groupe, trois gars- deux filles , c’est le Club des 5 ( en comptant Dagobert et sa coupe chien !). Non. Ces cinq là, s’appellent sur scène Tramhaus et dans la vie Lukas Jansen au chant et à la moustache, à la basse Julia Vroegh, à la guitare les complémentaires Nadya van Osnabrugge et Micha Zaat et à la batterie Jim Luijten. A l’époque, leur set était court car leurs compositions encore un peu limitées à quelques EP. Mais quels titres ! Karen is a Punk, Make it happen ou l’expressif Beep Beep, qui situait ce groupe inconnu de Rotterdam dans la catégorie fourre tout du Post punk. Groupe Inconnu ? Oui , mais pas pour très longtemps car en effet les Tramhaus ne se contentent pas de faire des petits trajets sur la voie de Tram n° 4 de Rotterdam. Pour notre plus grand bonheur (de ses Trams) ils parcourent l’Europe et la France. Je les retrouve donc au Festival les Indisciplinés, l’hiver suivant et le set s’étoffe. Ce soir là, Tramhaus nous joue une musique enflammée, fiévreuse et entrainante sur laquelle on oserait presque danser ! Lukas le chanteur arbore toujours cette coupe mulet, à rendre jaloux Dagobert et chante dans un petit microphone tout droit venu des années 80. Le set est nerveux, l’attitude rageuse sans être agressive. On sent un front-man exalté et un groupe en ascension, heureux d’être là, au rendez-vous eux aussi, d’un concert une nouvelle fois réussi. « Amour Amour » est le 5ème titre que je découvre et il traduit un sentiment réciproque . Attention au titre suivant « Seduction, Destruction » qui à l ‘image de sa rythmique commence tranquillement et finie en furie, il ne faudrait pas qu’il soit prémonitoire à notre 3ème rencontre l’été 2023 du côté des Vieilles Charrues. C’est sous le chapiteau de la Scène Gwernig que je retrouve donc ces cinq-là pour une nouvelle expérience sonore hypnotique inspirée par Viagra Boys et autres nerveux du genre. Entre guitares éreintantes et jeu de batterie impulsif, j’apprécie la progression constante du groupe qui me parle cette fois d’une chèvre « The Goat »  et m’initie à l’anglais de Rotterdam avec le titre « Switch » « Make me do it – I won’t do it – La la la la, la la la la la ». J’ose un premier contact en croisant Micha et Julia à l’espace Media. Oh La la la la, la la la la la ! Il faut que je me mette à l’anglais, je me sens « Minus twenty » avec mes 3 mots en poches. Quand tu penses que ces cinq là, font déjà lever un public avec 7 chansons en poche eux!

Arrive donc 2024 et mon 4ème rendez vous avec les Tramhaus au Binic Blues Festival, à l’aube de la sortie de leur 1er album “The First Exit” (prévu le 20 septembre sur le label indépendant hollandais Subroutine Records) . Avant cette première excitation, j’ai déjà été furieusement titillé par les titres nouvellement sortis « Beech » et « Once again » . Une nouvelle fois le sentiment d’ être confortablement installé devant un groupe sincère et généreux domine. « Make yourself comfortable, it’s gonna be a ride » . Je suis donc très Exit ( en figuré je vous rassure) quand je rencontre et discute avec Micha, sur la plateforme dominant la scène banche ou se croisent média et artistes. Mes 9 mots d’anglais ( et oui je progresse 6 mots de plus par mois de formation) me permettent de témoigner au guitare héros, sosie (en jeune !) de Louis Bertignac mon amour pour ce groupe. Au jeu des ressemblances, j’ai miraculeusement réussi à réunir près de 50 ans plus tard le groupe Téléphone et les Rolling Stones, rapport à l’air « Jaggerien » du leader Lukas avec Mick ( en très très jeune !). La s’arrête la comparaison .

Parlons donc de ce concert , maintenant que j’ai égrené la set-list. Nouveau privilège accordé par la NEF D fous ( merci à eux), l’accréditation photo me permet d’être une nouvelle fois au plus près de la scène. Un peu en avance et prêt à mitrailler sur les 2 titres « Crash barrière » accordés. Je sais c’est technique, mais c’est comme la photo de concert, cela nécessite de la concentration ! Et si je suis ici à 22h03 c’est que j’ai besoin aussi de ma dose de plaisir 7 minutes avant le vrai démarrage du set. C’est donc avec 3 faux départs (répétitions de Minus twenty) que commence le 100 m de cette première soirée (course reine des JO). Ce sera le seul sur-place de ce concert. Une nouvelle fois la fou-gue (du volant) joyeuse des bataves, conduisant cette zique à toute bringue, m’enchantera. La vire-voltance de Lukas, qui ne tient pas en place, épuisera les photographes et fera slamer les spectateurs. Un jeu de lumière d’enfer (rouge) mettra fin dès le second morceau a mes ambitions photographiques, mais qu’importe l’oeil mécanique quand on a ses appareils organiques ( œils et oreilles) au aguet !

Un régal. Les stigmates de mon sourire sont encore présents une semaine après. J’adore ! « c’est bon ça » ou « aussi fort que Idles » ( je ne parle pas des décibels) diront certains. Manquerait plus qu’il finisse dans le public ! Il l’a fait : Renversant ! Un « Fosbury-flop » , en ce soir du 26 juillet cela mérite une médaille. Retour sur scène, petit discours en français pour annoncer la tournée qui arrive et une date à St Brieuc le 10 Octobre prochain à Bonjour minuit et puis s’en vont.

Bravo messieurs dames, 50 minutes de plaisir et d’excitations , voilà une belle promesse de week-end réussi du côté du Binic Blues Festival. Rendez vous en Octobre, promis cette fois j’essaye de vous parler d’autre chose que de la plage  » Did you swim…. » Ridicule! Quoi que ! c’est qui le Punk?

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