Vendredi 22 Août JOUR 2 DU V&B Fest #5

par Ivan D

Débuter la journée avec les précieux mots d’Oxmo Puccino fait toujours du bien. Le rappeur ne cesse de rappeler que le monde dans lequel nous vivons n’est pas le plus simple surtout pour un jeune qui, aujourd’hui, peut vite se sentir perdu, ne sachant plus ce qu’il aime. il nous livrait en conférence de presse :
« Les jeunes ne savent pas ce qui pourrait les faire lever chaque matin sans se poser de questions. C’est un chemin à trouver, rendu extrêmement difficile par le contexte actuel. Je n’aurais pas voulu être jeune aujourd’hui, je les plains parce que c’est un monde compliqué, avec des milliards de possibilités mais sans aucune indication pour trouver son chemin. C’est un drame, car tout le monde n’a pas assez d’épaules pour être reconnu à la hauteur de sa frustration, alors qu’en réalité il ne fait que nourrir son application. »

Son ami Youssoupha, avec qui il aurait aimé partager la scène, lui, se consacre désormais à élever son jeune fils, thématique évoqué dans plusieurs morceaux, notamment sur ses albums récents. Il ouvre le bal avec les titres qui l’ont fait connaître, dont « On se connaît » (2010, avec Ayna), pour le plus grand plaisir des nostalgiques des années 2000.

Un public jeune, venu en nombre, était bien sûr au rendez-vous pour écouter Oxmo Puccino, toujours aussi élégant avec son chapeau, mais aussi Mika, star des années 2010, puis Vald, invité de dernière minute après l’absence d’Hamza. Comme la veille, un rap aux accents techno a enflammé la scène Château, avant de laisser place à Kompromat, Boris Brejcha et enfin BENNETT.

Le DJ allemand de 28 ans, rendu célèbre par son remix de « Vois sur ton chemin » (Techno Mix) inspiré du film Les Choristes, a clôturé en beauté cette deuxième journée de festival.
Une édition placée, vous l’aurez compris, sous le signe d’une jeunesse parfois perdue, mais toujours souriante.

Place désormais au rock avec la tête d’affiche Fontaines D.C., pour éviter de retomber dans le blues. Et même si la fatigue commence à se faire sentir, vu du camping et de sa file d’attente des douches collectives, une chose demeure : l’union fait la force des jeunes festivaliers, toujours prêts à rigoler.